L’hyperhidrose essentielle, qui ne dépend pas de causes précises, débute dès le plus jeune âge et les formes les plus fréquentes sont les hyperhidroses dites palmaire et axillaire. Grâce à la chirurgie thoracique mini-invasive, il est possible de guérir ce trouble gênant.
Quels traitements ont été utilisés à ce jour ?
La thérapie de premier choix pour ne pas transpirer excessivement est représentée par les produits anti-transpirants : il s’agit généralement d’un traitement cosmétologique, comme une crème prescrite par un dermatologue, ou de l’iontophorèse.
Ces traitements sont souvent infructueux car ils ne fonctionnent que pendant une période de temps limitée ; ce sont en fait des remèdes provisoires et doivent être répétés à de courts intervalles de temps.
L’utilisation de la toxine botulique pour les injections sous-cutanées représente en revanche un traitement relativement récent. Cette substance provoque un blocage au niveau des terminaisons nerveuses et des connexions, empêchant la libération d’une substance (l’acétylcholine) qui agit comme un neurotransmetteur. Le traitement avec Botox reste efficace pendant environ 6 mois et nécessite au moins deux traitements par an ; dans un pourcentage non faible de cas, cependant, les résultats ne sont pas satisfaisants. De plus, c’est une intervention souvent douloureuse qui, comme complication, peut entraîner une fatigue des membres supérieurs avec une diminution du tonus musculaire.
En quoi consiste la chirurgie ?
La sympathectomie thoracique, c’est-à-dire la chirurgie, apporte des résultats immédiats et à long terme ; depuis peu, elle peut être réalisée avec une technique mini-invasive en vidéothoracoscopie, et dans ce cas l’opération prend le nom de sympathectomie thoracique endoscopique.
Grâce à cette méthode, il est possible d’accéder aux ganglions thoraciques sympathiques responsables de l’innervation des glandes sudoripares du bras, de l’aisselle et de la main. Actuellement cette intervention est devenue le principe thérapeutique de premier choix pour la guérison définitive de l’hyperhidrose modérée ou sévère.
La technique endoscopique est très sûre et peut conduire à une résolution complète des symptômes dans plus de 96% des cas.
L’opération est réalisée sous anesthésie générale car il est nécessaire de collapser temporairement le poumon (il est exclu de l’insufflation d’air) pour permettre de réaliser facilement l’intervention chirurgicale avec des miniatures thoracoscopiques de quelques millimètres, offrant également un bon résultat esthétique.
Si les conditions générales et respiratoires du patient le permettent, il est possible d’effectuer l’opération des deux côtés dans la même séance opératoire.
La chirurgie implique la section du nerf sympathique sous le 1er ganglion thoracique ou ganglion stellaire jusqu’à ce qu’il atteigne le 3ème ou 4ème ganglion thoracique avec ablation complète du tractus nerveux. Ce type d’intervention garantit un résultat positif avec la disparition des symptômes dans plus de 99% des cas.
Quels sont les bénéfices pour le patient ?
La sympathectomie endoscopique thoracique guérit définitivement l’hyperhidrose palmaire. De plus, les résultats sont immédiats, à tel point que le patient se réveille de l’anesthésie avec des mains chaudes et sèches. En même temps, si elle était déjà présente, la transpiration axillaire et faciale cesse également. Dans certains cas, il y a aussi une diminution de la transpiration des pieds, bien que le mécanisme qui conduit à ce résultat soit encore inconnu.
L’évolution postopératoire est également rapide, avec une récupération immédiate dans les 24 premières heures et une hospitalisation limitée à quelques jours.
Est-ce qu’il y a des effets secondaires ?
La complication la plus redoutée, mais encore rare si la chirurgie est pratiquée par des mains expertes, est le syndrome de Horner. C’est l’abaissement de la paupière supérieure provoqué par la lésion du ganglion stellaire (ou 1er ganglion thoracique).
Le risque est lié à l’expérience du chirurgien, et varie entre 0,3 et 3 % des cas opérés. Actuellement, cependant, il s’agit d’une complication très rare, car pour le traitement de l’hyperhidrose, il n’est pas nécessaire de revenir à la section du nerf sympathique au-delà du ganglion stellaire II.
Parmi les effets secondaires, il faut également signaler la transpiration compensatoire dans d’autres parties du corps, qui apparaît après la chirurgie, généralement au niveau du tronc et des jambes. Cette augmentation de la transpiration est généralement légère et a cependant tendance à s’atténuer progressivement avec le temps.